Peuple nomade

Les Masais sont un peuple nomade qui vit de part et d'autre de la frontière tanzano-kenyane, dans la région d'Amboseli et du Masai Mara côté Kenya, dans la région du Serengeti en Tanzanie.

Ils font paître leurs troupeaux de vaches et de moutons sur ces grands territoires où vit la faune sauvage, et les mettent à l'abri la nuit au centre de leurs petits villages construits en rond (Manyatta), pour protéger leurs bêtes des prédateurs.

On devine sur cette vue aérienne les villages ronds. Ces villages ont une durée de vie d'environ 7 ans, avant qu'ils ne soient dévastés par les termites. Il reste donc au sol des vestiges de villages ronds un peu partout.

C'est cette surface centrale qui accueille le troupeau, on peut voir à l'arrière des maisons des haies d'épineux protectrices.

Il y a parfois des attaques de léopard ou de lions, bien que les chiens montent la garde toute la nuit. Et s'il pleut beaucoup le bétail ne 'sent' plus le danger et les attaques sont d'autant plus inattendues et violentes.

Les Masais sont polygames, et auront une case par femme, épouse qu'ils auront acquise contre 10 vaches...

Il y a très peu d'ouvertures, une petite porte et quelques trous ronds d'environ 10cms de diamètre qui servent de fenêtres, autant dire que lorsqu'on rentre à l'intérieur il fait noir comme dans un four et on ne distingue rien. Petit à petit l'oeil s'habitue mais on reste dans la pénombre.

Le bois posé devant l'entrée sert à faire du feu pour cuisiner, et les Masai cuisinent toujours à l'intérieur. Il y a une petite ouverture dans le toit qui sert de cheminée. Voici la cuisinière:

et une photo prise par inadvertance du plafond...

Les chambrettes sont recouvertes de peau de vache (cuir) sur lesquelles ils dorment.

Les Masai se sont ouverts aux étrangers mais conservent leurs traditions et sont d'ardents défenseurs de la nature, qui serait mieux placé qu'eux?

Ils sont très accueillants et se laissent photographier, bien que les bergers n'aiment pas trop ça, et certaines personnes restent très réservées et timides.

Ils sont drapés d'un plaid écarlate, la shuka, ce qui tendrait à démontrer que le rouge n'attire pas les taureaux ou les buffles. Ils rajoutent de jolies notes de couleurs dans cette nature couleur de terre, d'herbe et de ciel!

Quand on arrive au village les femmes chantent et font une danse un peu timide, une sorte d'ondulation... j'y ai d'ailleurs participé!

Les hommes exécutent une dans traditionnelle un peu guerrière qui consiste à sauter très haut et très droit les uns après les autres.

 

(L'un d'entre eux tient une coiffe en crinière de lion.)

De plus en plus de Masai ont des emplois dans des hotels par exemple, et des groupres de Masais viennent y montrer leurs danses traditionnelles. On a ainsi vu des serveurs y participer, la tradition est trop forte!

D'autres quittent leurs villages pendant trois mois d'affilée pour aller sur la côte vendre leur artisanat, bijoux de perles et graines, sculptures d'animaux et de Masais en bois... ils ont l'air un peu perdus parfois, comme ce Masai  sur une plage:

Sur place dans le village, après la visite, les femmes ont organisé un petit marché et c'est à celle qui arrivera à vendre quelque chose dans sa production pour arrondir les fins de mois!

 

Les Masai vont aussi à l'école, des Canadiens ont construit une école en dur pour les gens du village que nous avons visité, et j'ai vu un reportage qui montrait des Masais apprenant à se servir d'ordinateurs donnés par l'association "CAI" (Computer Aid International) basée à Londres.

En espérant que cela n'entrave pas leur mode de vie et ne détruise pas leurs traditions!

Au petit matin lorsque les touristes se mettent en route pour leur premier safari au lever du soleil et à la fraîche ils revêtent une tenue de camouflage Masai pour se fondre dans le paysage... quel bonheur!